Autant je suis déçu de la composition du nouveau gouvernement autant je suis révolté contre la complaisance des acteurs sociopolitiques de notre pays.
La complaisance est le premier ennemi d’un acteur politique.
Malheureusement, l’acteur politique guinéen qui a survécu des événements du 5 septembre 2021, s’accommode inutilement aux injonctions du CNRD.
Pourtant, je vous ai prévenu. Tout pouvoir est méchant dès qu’on le laisse faire, tout pouvoir est sage dès qu’il se sent juger.
Nous vous avons invité à coordonner une action de soutien autour d’une plate-forme politique en vue de réclamer le retour au ‘’pouvoir civil’’ qui nous a été injustement arraché, vous êtes restés retissant.
Notre devoir citoyen est d’obliger le pouvoir à améliorer la gouvernance.
Notre droit politique est d’exiger l’organisation des élections nationales et locales cette année 2024.
Le gouvernement qui a contracté la dette des 5 mille milliards des réserves des banques sans aucun résultat ;
Le gouvernement qui a imposé la restriction des médias et des réseaux sociaux ;
Le gouvernement qui est à l’origine des coupures intempestives d’électricité ;
Le gouvernement qui a négocié avec les commerçants l’augmentation des prix des denrées de premières nécessités en prélude du mois saint de Ramadan ;
Le gouvernement qui nous donne la nostalgie du régime précédent, est reconduit à 60%.
Par ailleurs, en chef égalitaire, on ne peut pas dissoudre le gouvernement d’Alpha Condé, imposer des mesures conservatoires, le conduire devant les tribunaux et dissoudre pareillement votre propre gouvernement avec des mêmes mesures conservatoires et le conduire aux départements ministériels.
En un mot, conduire le gouvernement dessous de Alpha à Coronthie (prison de maison centrale) et conduire celui de Doumbouya aux départements ministériels.
Ceci n’est pas égalitaire !
Ceci est inapproprié de la démarche d’un chef, d’un père de la nation.
Je présume que le chef suprême des armées, chef l’État, Général Doumbouya est pris en otage par des quidams.
Chers compagnons de lutte, ‘’le monde ne sera pas détruit par ceux qui font du mal mais par ceux qui le voient et sans réagir’’ dit-on.
Par Mohamed Lamine KABA,
Président du parti FIDEL