Dr. Faya Millimono: “La CRIEF, on l’a créée, ça a suscité beaucoup d’espoirs, mais s’est accouché d’une souris”.

Le président du Bloc Libéral s’est exprimé ce mardi, 9 avril 2024 sur le fonctionnement de la CRIEF(Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières),plus de deux ans après sa création.

Alors que cela fait près de trois ans, les anciens dignitaires du régime Condé continuer toujours de croupir en prison sans jugement, Dr. Faya Millimono a laissé que la CRIEF telle qu’elle fonctionne aujourd’hui n’a pas répondu aux aspirations des guinéens.

“Il y a deux ans maintenant et quelque et voire 3 ans que les anciens commis de l’État sont accusés. En matière de procédure judiciaire, je ne suis pas spécialiste, mais lorsqu’on accuse, on donne la preuve. On ne peut pas arrêter quelqu’un, on lui dit, on va te garder là en entendant de trouver la preuve pour prouver que tu es coupable où alors à toi même de prouver que tu es innocent. Et c’est exactement ce qui est entrain de se passer. La CRIEF, on l’a créée, ça suscité beaucoup d’espoir, mais c’est accouché d’une souris”, a t-il déploré.

Pour le président du Bloc Libéral, si la CRIEF n’a rien à reprocher à ces anciens dignitaires qu’elle ait le courage de les libérer.

“Je crois que si on n’a pas de preuves contre eux, il faut avoir honnêteté de les libérer. S’ils ont des doutes qui persistent, tout au moins qu’on leur permette de rester à la maison. Qu’ils soient en résidence surveillée parce qu’en prison là-bas, c’est un mouroir…. Quand le Général avait dit qu’il faisait de la justice la boussole, c’était réellement un espoir des guinéens qu’il avait touché, malheureusement, il faut reconnaître aujourd’hui que c’est une  désillusion. Lorsqu’on maintient les gens en prison sans jugement, c’est vraiment déplorable. En matière de justice,il y a un principe: mieux vaut qu’un coupable parte dans la nature qu’un innocent soit condamné. Malheureusement dans notre pays, cela n’est pas fait. On se demande quand est-ce les magistrats de ce pays font redorer le blason de la justice guinéenne?” s’est-il interrogé.