Tenue à Conakry de la 51ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG)
La République de Guinée a abrité ce vendredi 31 octobre 2025, dans un réceptif hôtelier de la place, la 51ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG).
Aucours de cette rencontre, les participants vendus de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Sénégal et de la Guinée vont examiner les sujets majeurs, notamment les défis financiers persistants, le service de la dette, les besoins en financement complémentaire, la contribution des États membres ainsi que les investissements liés aux infrastructures de seconde génération.![]()

Dans son discours de circonstance, Aboubacar Camara, ministre de l’hydraulique et des hydrocarbures, par ailleurs du président en exercice du conseil des ministres de l’OMVG, a tout d’abord souhaité la bienvenue aux délégations venues de trois (3) pays en terre guinéenne, avant de revenir sur son bilan à la tête de leur l’organisation.![]()

« L’année qui s’achève marque non seulement le premier exercice de mon mandat à la présidence de ce Conseil, mais elle constitue surtout pour notre organisation l’an 1 d’un nouveau cycle stratégique. Une année de transition, certes, mais surtout une année de transformation. Le renouvellement complet de nos instances, à savoir la conférence des chefs d’État, le Conseil des ministres, le Haut-Commissariat, n’est pas le fruit du hasard. C’est le résultat d’une volonté politique claire, à savoir accélérer, réformer en profondeur et préparer l’OMVG aux enjeux de la décennie à venir. Et ce renouveau ne fut pas que symbolique, il fut productif, concret et visible. C’est à travers des résultats tangibles. Car la crédibilité se mesure par les actes. Nous pouvons nous féliciter collectivement d’avoir franchi plusieurs jalons majeurs, notamment la mise en service complète de la ligne d’interconnexion 225 KV, véritable colonne vertébrale énergétique régionale. Elle n’est plus un projet. Elle vit, elle impulse, elle connecte, elle illumine. La création et l’opérationnisation de la SOGESART qui incarne notre passage de bâtisseur d’infrastructures à gestionnaire responsable et visionnaire. Oui, nous savons construire. Désormais, nous démontrons que nous savons gérer ce qui, entre nous, est parfois plus héroïque que bâtir », a t-il souligné.![]()

Et de poursuivre: Il y a eu aussi, en termes de résultats, l’organisation du premier forum des investisseurs de l’OMVG à Dakar, qui fut un succès éclatant et qui nous a permis de présenter au secteur privé les immenses opportunités de notre bassin. L’agriculture irriguée, le potable et l’assainissement, l’environnement et la navigabilité, mais aussi l’aspect industrialisation et transformation locale.
Notre ambition est désormais claire. L’OMVG est devenu un catalyseur de développement. Et non un simple maître d’ouvrage public. Enfin, nous avons aussi relancé avec vigueur le chantier structurant de l’aménagement hydroélectrique de Sambagalou, symbole de notre persévérance et de notre vision à long terme. Consolider, innover et surtout soutenir notre institution. À date, l’heure est donc à la consolidation, mais aussi à l’accélération », a t-il indiqué.
Pour sa part, Mourana Soumah, ministre de l’Économe des Finances a insisté sur la nécessité pour les pays membres à renforcer leurs liens de coopération face aux défis économiques, sociaux et environnementaux croissants.![]()

« L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie, notre organisation commune, a toujours été pour nous un modèle de coopération. Une coopération sous-régionale, réunissant les efforts de nos différents pays pour la gestion et l’exploitation des ressources du bassin du fleuve Gambie, c’est pourquoi nous devons plus que jamais nous investir dans le cadre du développement durable dans les domaines économiques, environnementaux et sociaux de nos États.
Poursuivant, le ministre guinéen en charge de l’Économie et des Finances a mis un accent particulier sur la gestion rationnelle des ressources des pays membres.
« Je voudrais souligner que l’exploitation judicieuse, rationnelle et harmonieuse de nos ressources communes devrait aboutir, entre autres, à une autosuffisance alimentaire des populations riveraines, leur sécurisation et l’amélioration de leurs revenus, à la réduction de la vulnérabilité des économies des États face aux aléas climatiques, et à la préservation de l’équilibre des écosystèmes dans la sous-région et plus particulièrement dans les trois bassins », a t-il martelé.
Camara Mamadouba
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